Le 11 février dernier, le Canada adoptait le Système général harmonisé (SGH) de classification et d’étiquetage des produits chimiques élaboré par les Nations Unies. Celui-ci entraîne des modifications au Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail(SIMDUT), qui vise à protéger la santé et la sécurité des travailleurs en favorisant l’accès à l’information sur les matières dangereuses utilisées au travail. Êtes-vous prêts à passer au SIMDUT 2015? Quels seront les impacts dans les réseaux de l’éducation?

 


Le SIMDUT 2015, qui est en vigueur depuis le 11 février 2015, cohabitera avec le SIMDUT 1988 pendant un certain temps, puisque les manufacturiers et importateurs auront jusqu’au 1er mai 2018 pour s’y conformer. Comme l’explique le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, les employeurs pourraient dès maintenant commencer à voir des produits dangereux conformes aux exigences du SIMDUT 2015 :


 


« Pendant la période de transition, vous pourriez recevoir des produits dangereux conformes aux exigences du SIMDUT 1988 ou bien du SIMDUT 2015. Il sera nécessaire de renseigner les employés sur les deux systèmes. Pour assurer la protection des travailleurs, les employeurs doivent éduquer et former les travailleurs au sujet du SIMDUT 2015 à mesure que de nouvelles étiquettes et fiches de données de sécurité (FDS) font leur apparition dans le lieu de travail. Si des étiquettes et des fiches signalétiques (FS) du SIMDUT 1988 sont toujours utilisées dans le lieu de travail pendant cette période de transition, les employeurs doivent aussi continuer à renseigner les travailleurs sur le SIMDUT 1988*. »


 


Si les fournisseurs de produits dangereux sont les premiers acteurs ciblés par le SIMDUT 2015, les employeurs et les travailleurs devront s’adapter progressivement au nouveau système à plusieurs égards.


 


Les établissements d’enseignement et autres acteurs des réseaux de l’éducation devront donc s’assurer de respecter leurs obligations et de permettre à leur personnel d’utiliser les produits dangereux de façon sécuritaire, notamment, par la mise à jour de leur programme SIMDUT, en ayant à portée de main des FDS à jour pour les produits dangereux utilisés, en apposant des étiquettes conformes à la réglementation sur les produits dangereux et en tenant un registre de suivi de l’éducation et de la formation des employés qui utilisent des produits dangereux ou qui peuvent être exposés à de tels produits.


 


Lorsqu’on imagine qu’un cégep de taille moyenne entrepose des centaines de produits dangereux dans ses installations, la mise à jour des FDS, la production d’étiquettes conformes, la gestion de l’inventaire et de l’entreposage, la mise en place de mesures de maîtrise des risques tout comme la formation du personnel, en conformité avec les deux SIMDUT (1988 et 2015), peuvent devenir un casse-tête.


 


Une solution « réseau » pour la gestion des produits dangereux


Le CCSR mettait sur pied, il y a près de 15 ans, une banque centralisée de fiches signalétiques de produits contrôlés afin d’éviter que les établissements doivent mettre à jour plusieurs fois la fiche signalétique d’un même produit. La banque, qui contient aujourd’hui plus de 10 000 fiches signalétiques mises à jour dans les délais prescrits par la loi, peut être consultée grâce à l’application Véga, une solution Web rachetée par le CCSR au Cégep régional de Lanaudière en 2014. La dernière version de Véga, lancée le 12 février 2015, permet, en toute simplicité et dans une même interface, la création d’étiquettes conformes aux lois et règlements, la gestion de l’inventaire et l’aide aux mesures d’urgence. Elle intègrera sous peu une fonctionnalité de planification des laboratoires pour les professeurs et techniciens.


 


« Nous offrons à notre clientèle une solution performante qui sert à la gestion des produits dangereux, mais aussi à des fins pédagogiques, puisque tous les postes informatiques d’une organisation abonnée, incluant ceux de la bibliothèque, des laboratoires et ceux connectés à ses réseaux sans fil, ont un accès illimité à la banque de fiches », explique Anthony Laquerre, coordonnateur des solutions technologiques au CCSR. De plus, comme Véga appartient au CCSR, Monsieur Laquerre compte sur un comité formé d’utilisateurs pour la faire évoluer en fonction de leurs besoins. Le statut non lucratif du CCSR lui permettra également de revoir annuellement les tarifs à la baisse si le nombre d’abonnés le justifie.


 


Quelles sont les répercussions du passage au SIMDUT 2015 sur l’application Véga? « Dès maintenant, les FS seront progressivement remplacées et intégrées dans le format choisi par le fournisseur. Dans les mois à venir, de nouveaux champs et de nouveaux pictogrammes s’ajouteront à Véga pour permettre aux abonnés d’imprimer facilement leurs étiquettes au format SIMDUT 1988 ou SIMDUT 2015 », précise Anthony Laquerre. « Finalement, notre chimiste a mis à jour les formations offertes par le CCSR afin d’accompagner les établissements dans le passage au SIMDUT 2015 », ajoute-t-il. La transition, pour les utilisateurs de Véga, devrait donc se vivre en douceur.


 


Vous souhaitez en apprendre un peu plus sur Véga? Visitez le site Web du CCSR ou contactez Cynthia Paquette, responsable du service à la clientèle et de l’animation de la communauté des utilisateurs de Véga, pour faire l’essai du logiciel Web ou obtenir une estimation des coûts pour l’abonnement de votre cégep à Véga.


 


* Centre canadien d’hygiène et de santé au travail, http://www.cchst.ca/oshanswers/chemicals/whmis_ghs/general.html (consulté le 5 mai 2015).

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